30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 16:58

JDN Quinquas le meilleur est devant vous Après les avoir traités longtemps de « vieillards » dans l’entreprise, on va maintenant leur demander de frétiller comme des perdreaux de l’année !  

Et si, pourtant, c’était une aubaine pour eux comme pour l’entreprise ?

Aujourd’hui encore, en « off », on les dits usés, lents, rigides, coûteux, inemployables, que sais-je encore… dans le même temps où, officiellement, on les incite à faire des prolongations… jusqu’à 70 ans ! On peut donc penser qu’il ne va pas être si facile de les réconcilier avec ce passé douloureux dans l’entreprise et encore moins d’imaginer ensemble un futur qu’on voudrait heureux pour tous…

 

La situation des quinquasConvenons qu’après le traitement d’exclusion dont ils ont bénéficié ces trente dernières années dans l’entreprise, une telle opération est ardue. Mais pour être complet sur leur sort, rappelons quelques éléments, encore d’actualité : en France, ils sont victimes d’un système absurde qui fait de l’âge un critère signifiant et exclusif, avec une consolation (si l’on peut dire) dans ce tableau sinistre : ils ne sont pas les seuls à être floués si l’on en croit le traitement réservé aux plus jeunes sur le marché du travail…   

Les quinquas sont environ 8 millions et bénéficient d’un taux d’emploi parmi les plus faibles d’Europe (44,4%) ; ils ne font plus l’objet de mobilité interne, ils n’ont plus accès à la formation professionnelle et, quand ils sont au chômage, c’est en général  sans espoir. Bref devant leurs carrières bloquées, il ne faut pas s’étonner que, peu à peu, s’installe un sentiment fait de fatigue et de lassitude professionnelle ! Ajoutons qu’à cet âge, bien des choses sur le plan personnel se modifient : le départ des enfants (quand ceux-ci ne sont pas au chômage), l’arrivée des petits-enfants, la prise en charge parfois de leurs parents âgés…

Autant de réalités qui les ont bousculés et poussés à déplacer leurs intérêts du « pro » vers le « perso » : moins d’amour pour la vie « pro » d’un côté et un appel fort de la vie « perso » de l’autre côté !

Pour autant, réforme des retraites oblige, cette incitation nouvelle à rester dans l’entreprise est peut-être une aubaine pour eux, comme pour l’entreprise qui, en réactivant leur motivation et leur engagement, peut espérer en tirer profit.

 

Mon expérience de consultantDepuis 3 ans, c’est à un vaste chantier auquel j’ai été confronté en accompagnant les plans Seniors de plusieurs entreprises. Après avoir vu en entretien approfondi quelques 500 quinquas, voici les enseignements que j’en ai tirés. Tout d’abord, il y a trois types de populations. Il y a ceux (1/3 environ) qui, au terme de l’entretien, repartent « reboostés » dans leur job : ils font en effet le constat qu’ils n’ont pas encore fait le tour de leur job. Il y a ceux (1/3 environ) qui font le constat qu’un rééquilibrage de leur vie « pro » et « perso » doit se faire : ils sont en plein dans l’âge où la vie personnelle a force de motivation majeure. Il y a ceux enfin (1/3 environ) dont soit le désabusement professionnel, soit le renfermement sur soi est si fort qu’un tel entretien, si approfondi soit-il, ne suffit pas : il convient là, avec eux, d’approfondir la situation.

Dans tous les cas, de nouveaux besoins, de nouvelles attentes se font jour que l’on peut considérer  comme de nouvelles opportunités, pour eux comme pour l’entreprise.

Cependant ce qui ressort de ces entretiens, outre le fait qu’ils ont un fort besoin de s’exprimer sur leur situation, est ceci : les quinquas ne travaillent pas assez sur eux. Le temps, hélas, est passé par là qui les a  rendus bien faibles sur les deux éléments majeurs de leur puissance professionnelle : leur offre qu’ils ne maîtrisent pas vraiment et leur relationnel devenu désertique. Sur ces deux points, il faut les aider à retrouver de la clarté et de l’ordre : si la plupart connaissent parfaitement leur métier, ils ne savent pas suffisamment expliquer quels en sont les fondements, quels sont leurs registres de performance propres. De telle sorte qu’ils ne sont pas à l’aise pour en parler savamment. De même, si la plupart sont à la tête d’un patrimoine relationnel important, ils l’ont tellement négligé qu’ils l’ont oublié. Or ces deux faiblesses ont eu pour résultats néfastes : une perte de confiance en eux et une mise en danger, côté « pro » comme, d’ailleurs, côté « perso » !

C’est ici que l’entreprise doit intervenir pour transformer le cours des choses.

 

Le travail sur soiSur leur offre, il faut les inciter à redevenir acteur de leur évolution. Ce qui commence par les mettre en situation de « prendre des rendez-vous de travail avec eux-mêmes ». Il faut les équiper d’une méthode fiable et éprouvée pour leur permettre de retrouver les éléments fondamentaux de leur offre professionnelle et personnelle : leurs atouts, leurs intérêts, leur personnalité. Bref qu’ils sachent ce qui compte vraiment dans leur vie et comment faire le tri entre tous les éléments de leur parcours, qu’ils puissent distinguer ce qui, demain, devra être privilégié dans l’ordre privé comme dans l’ordre professionnel. Grâce à cela, ils reprendront confiance et sauront ainsi instaurer une certaine distance avec leurs réalités et arbitrer avec raison entre ambition professionnelle et/ou ambition personnelle. C’est à ce prix qu’ils sauront remettre du sens et de l’harmonie dans leur vie en intégrant mieux les deux sphères « pro » et « perso ».

Sur leur relationnel, il faut les sortir de cet isolement dû en grande partie à leur mise à l’écart ces dernières années dans l’entreprise comme d’ailleurs hors de l’entreprise : comment en effet parler avec confiance à l’extérieur de ce dont on n’est pas très fier à l’intérieur… ? Cela va consister à leur réapprendre comment reprendre contact avec ceux qu’ils ont perdus de vue, comment mieux « se vendre » en sachant parler de ce qu’ils ont fait, de ce sur quoi ils travaillent, de leurs projets, etc. Ré-enrichir leurs connexions, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entreprise, possède en effet une vertu centrale : fort d’une meilleure maîtrise de son offre, cela remet en selle celui qui en est le porteur et cela l’aide, en outre, à mieux percevoir les opportunités qui peuvent se présenter et à mieux s’en imprégner pour en tirer profit.

C’est là une partie de ce qui va produire ce « meilleur » ! L’autre partie devant venir de  l’entreprise : c’est en effet en s’appuyant sur les quinquas et leurs particularités que l’entreprise peut envisager de nouveaux changements vertueux !  

 

De nouveaux défisSi, à ce stade, les solutions restent encore à construire, on peut dès à présent penser, qu’autour des axes suivants, des améliorations sont envisageables : le maintien de ses savoir-faire et leur indispensable transmission ; le renforcement des connexions intergénérationnelles avec le développement du « cross mentoring » (il faut organiser le mélange vertueux du quinqua et du « Y » !) ; le pari du collectif sur l’individualisme asséchant des dernières années ; le choix du retour du relationnel, du partage et du latéral contre celui du silo, du top/down et de l’isolement ; la mise en avant du temps précieux de la réflexion face aux désordres et aux délires impatients, parfois, de la modernité… Autant de points de convergence et d’innovation utiles pour l’entreprise comme pour les quinquas.

 

En résumé, ce retour des quinquas dans l’entreprise est un formidable chantier qu’il s’agit maintenant de construire avec sérieux, ce qui ne se fera pas sans effort de part et d’autre ! Plusieurs conditions sont cependant nécessaires : tout d’abord, remotiver les quinquas et obtenir leur réengagement en les y préparant ; ensuite mobiliser toute la créativité de l’entreprise afin de trouver et d’organiser ces formes nouvelles de travail mieux adaptées aux rythmes des quinquas et d’imaginer de nouveaux positionnements que leur séniorité exige !

 

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26 avril 2013 5 26 /04 /avril /2013 12:50

Photo ou pas photo ? Obligation de s'en tenir à une page ? Faut-il mentionner ses enfants ou surtout pas ? Je tente le CV vidéo ou je vais être (grave) ridicule ? Les réponses d'Yves Maire du Poset, consultant en ressources humaines

 

 

GraziaLire l'article de Pauline Pelissier sur le site Grazia.fr :

 

http://www.grazia.fr/au-quotidien/vie-pratique/articles/le-bon-cv-pour-mettre-toutes-les-chances-de-son-cote-547335

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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 13:57

La nuit, le lampadaire n’éclaire que la zone autour de son pied, laissant le reste dans l’obscurité… Dans les Ressources Humaines, nos méthodes et nos pratiques ne devraient-elles pas, elles aussi, étendre leur éclairage ?

 

Un livre récent, « Le théorème du lampadaire »*, explique la tendance des économistes à n’utiliser que les paramètres classiques et parfois désuets pour expliquer les crises actuelles. Ces paramètres, dit l’auteur, n’éclairent qu’une partie des réalités, comme les lampadaires… De telle sorte que ces économistes se privent d’éléments dont la prise en compte enrichirait l’analyse des réalités et optimiserait nos chances de sortir de ces crises ! 

 

J’emprunte volontiers cette image du lampadaire pour interroger notre métier de gestion des ressources humaines...

 

Lien pour lire la suite sur Le Journal du Net : http://www.journaldunet.com/management/expert/53706/ne-soyez-plus-victime-de-la-politique-du-lampadaire.shtml

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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 16:55
Après la polémique suscitée par la publication du livre « DRH, le livre noir » de Jean-François Amadieu (Seuil), voici quelques idées pour rédiger, a contrario, « un nouveau livre blanc » de la DRH.
 
Au-delà de la controverse que ce livre suscite (il a ses excès mais ses détracteurs aussi), il offre une occasion de réfléchir à nouveau sur le métier de gestion des Ressources Humaines en remettant son objectif principal au premier plan : contribuer à la performance de l’entreprise.
 
Bref rappel du contexte. Depuis une trentaine d’années, les grandes évolutions économiques que nous avons connues ont contraint l’entreprise, pour survivre, à introduire de nouvelles pratiques qui, au fil du temps, ont parfois produit de mauvais effets. Un exemple : l’introduction des modèles d’ingénieurs (en vogue dans l’industrie notamment) avec notamment l’évaluation permanente et le chiffrage envahissant qu’il induit.
De tels changements, dans un premier temps, ont été heureux car ils ont contribué à professionnaliser les métiers et à objectiver les résultats. Mais leur utilisation à l’excès a, comme toujours, produit l’inverse du but recherché.
 
La DRH n’a pas échappé à ces changements : elle les a même accompagnés. Mieux,...
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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 10:54

Apprenez à vos cadres à se vendre ! Faites-leur découvrir les ressources du Marketing de soi !

Dans le contexte de crise et de recherche de compétitivité que nous connaissons, vous souhaitez par tous les moyens maintenir la motivation de vos cadres. Pour cela, vous utilisez les outils classiques : de fréquentes réunions pour rappeler les objectifs stratégiques, des formations courtes pour développer telle ou telle compétence, une individualisation des rémunérations, la mise en place de récompenses motivantes… rien n’arrête votre imagination pour encourager l’investissement maximum de vos cadres !

Il existe pourtant un autre moyen de motiver vos cadres, insuffisamment utilisé : les rendre capables de mieux se vendre. Savoir se vendre est en effet un outil puissant dont les effets positifs sur le développement de l’activité et la création de valeur sont largement sous-estimés par le management.

Cependant, convenons que cette idée fait naturellement peur au management : la crainte, justifiée, de voir ses cadres performants partir à l’issue d’un tel apprentissage n’est guère engageante… Mais c’est oublier un peu vite la vertu primordiale de cette compétence, sans commune mesure avec le faible risque évoqué plus haut. Une telle compétence apporte en effet à l’entreprise trois conséquences heureuses et créatrices de valeur : une performance accrue des cadres, une communication plus musclée de l’entreprise et une plus grande fluidité interne.

Une performance accrue des cadres

Par le travail de réflexion mené sur leur parcours, leurs Registres de performance propres et leur personnalité, les cadres vont acquérir une idée plus claire de leur offre professionnelle, de leur employabilité réelle : ils donneront ainsi davantage à leur maison ! Un tel travail va accroître immédiatement leur estime de soi et la confiance qu’ils ont en eux. Un sentiment que le contexte difficile de ces dernières années a  sensiblement diminué : dans un marché de l’emploi où l’offre se fait rare, les cadres comme tous les salariés, ont tendance à se faire tout petits… Ce « retour sur soi » vertueux va provoquer chez le cadre un surcroît de capacité relationnelle pour aller vers les autres, pour « aller vers le marché. » Avec tous les avantages d’un relationnel relancé dans l’entreprise : un enrichissement naturel dû aux rencontres, une créativité qui s’en trouvera dynamisée et un engagement redoublé.

Une communication plus musclée de l’entreprise

Une fois ce travail de réflexion fait, le Marketing de soi va permettre à chaque cadre de jouer à plein son rôle : être le digne représentant auprès de tous de l’entreprise qui l’emploie. Il disposera d’un discours construit dont l’impact quotidien sera optimisé. Structuré, clair et offrant l’image la plus attrayante et donc la plus performante qui soit, ce discours va non seulement « vendre » le cadre dans les meilleures conditions mais il va « pré-vendre » l’entreprise. En effet, dans la plupart des cas, il suffira d’y ajouter une présentation de l’entreprise construite sur un même mode structuré pour que la communication globale de l’entreprise s’en trouve sensiblement améliorée. Une technique idéale dans les présentations « corporate » que l’entreprise fait tous les jours sans, le plus souvent, le temps de préparation nécessaire !   

Une plus grande fluidité interne

Le Marketing de soi présente en outre un formidable avantage : en donnant aux cadres les moyens de mieux promouvoir leur offre professionnelle, il va doper la capacité de mobilité interne de l’entreprise. Fort d’une meilleure conscience de son employabilité et davantage confronté au marché, chacun pourra en effet envisager de franchir plus favorablement les frontières internes que sont les métiers et les fonctions pour lesquelles le cadre ne possède pas toujours, a priori, les compétences ou l’expérience. Par le relationnel qu’il développe en interne, l’apprentissage du Marketing de soi est un véritable pari pour davantage de mobilité ! Par exemple, il est un moyen très performant pour redynamiser les carrières à mi-parcours ; des carrières que l’entreprise, désormais, se doit de garantir. De même, en permettant une meilleure communication de chacun, il facilite le lien intergénérationnel.  Il est un formidable moyen d’augmenter la fluidité dans l’entreprise et, en ce sens, il accompagne l’entreprise dans sa recherche de davantage de responsabilité sociale !

 

Par le mouvement vertueux auquel il convie l’entreprise, le Marketing de soi présente une somme de réponses incomparables et très adaptées aux enjeux actuels de compétitivité !

lire l'article sur le Journal du Net

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 16:37

Article 20 minutes 5 avril 2012PRESIDENTIELLE - A moins de trois semaines du premier tour de l'élection, on ne parle que de ça mais certainement pas de la même façon avec tout le monde...

Allez, on refait le match? Comme au lendemain d’un bon classico, le débrief post-débats télévisés entre candidats a vite fait de squatter les discussions devant la machine à café ces dernier mois. Et à l’approche du premier tour, la machine à pronostics risque de s’emballer. Le conseil unanime des spécialistes: serrer dès aujourd’hui le frein à main pour éviter tout dérapage incontrôlé.

Un terrain conflictuel mais inévitable?

«C’est un sujet brûlant et pas seulement par l’actualité: quand on s’en approche on risque de se brûler» prévient d’emblée Yves Maire du Poset, directeur du cabinet Piloter ma carrière et auteur notamment de L’Art de parler de soi (Editions Leduc, septembre 2011).

«Le territoire de la politique appartient à la sphère privée et n’a pas lieu d’être au bureau. C’est aussi un territoire de conflit farouche: un terrain très glissant sur lequel personne n’est jamais d’accord. Pour l’aborder sereinement il faut être dans la subtilité, mais au travail on n’a jamais le temps d’aller au fond des choses. Ce genre de débat est donc complètement stérile», explique-t-il.

«Comme le sexe, la religion la politique est un sujet relativement tabou» confirme Laurence Caracalla, carnet du savoir-vivre au bureau aux éditions (Flammarion, 2009). «Le conseil de savoir vivre de la baronne serait donc de ne jamais parler de politique en société, mais on sait bien qu’aujourd’hui c’est devenu impossible!», concède-t-elle.

Pas de panique !

Si l’on vous invite sur ce terrain miné, inutile toutefois de paniquer.«En réalité, dans un rendez-vous client ces discussions portent rarement sur qui on va voter mais plutôt sur de vrais problèmes comme la réforme des retraites ou la réduction des déficits publics autour desquels discuter ne représentent pas aujourd’hui un danger numéro 1», relativise Jean-Marc Gandy, fondateur de la société de conseil et de formation Novasun.

En interne, il ne s’agit pas non plus de tomber dans la paranoïa: «Il est vrai que des positions extrémistes peuvent être mal perçues mais plus que l’étiquette politique, ce qui compte aujourd’hui avant tout c’est la façon dont un salarié se comporte en pratique», souligne ce spécialiste. «Etre censé, ouvert au dialogue, avoir les pieds sur terre», voilà qui peut faire pardonner quelques petits épanchements politiques, selon lui.

L’art de l’esquive et du déminage

En définitive, sur ces terrains politiques escarpés, manier l’art de l’esquive et une bonne dose d’humour reste le meilleur rempart. «La meilleure façon d’épuiser quelqu’un qui veut savoir pour qui vous votez c’est de lui retourner la question» résume Yves Maire du Poset.

Quant aux débats de fond, «la règle est de ne jamais hausser le ton, prendre un ton badin et un regard détaché, surtout pas militant,» souligne Laurence Caracalla. Un bon moyen de botter en touche sans se dérober totalement.

Claire Planchard
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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 17:02

Le Journal du net Pot de départlogo journal du netDire au revoir à son entreprise passe souvent par un moment de convivialité entre collègues. Voici comment ne pas le rater.

 

Retraite, démission, licenciement... Quel qu'en soit le motif, votre départ se conclut par une petite cérémonie autour d'un verre. L'occasion de dire au revoir, de remercier et de partager un moment avant de se séparer. Pour que rien ne vienne gâcher la fête, quelques règles s'imposent.

 

1. Invitez en bonne et due forme

Pour réussir son départ, il faut d'abord réussir son invitation. Mettez-y les formes en envoyant un message officiel à tous les convives plutôt que d'annoncer l'événement par petits groupes, au détour d'un couloir ou entre deux portes. Evitez aussi de prévenir les collègues à la dernière minute. Un délai d'une semaine permet de s'organiser pour se rendre disponible à l'heure hH.

 

2. Commencez de bonne heure

Traditionnellement, le pot en entreprise se déroule en fin d'après-midi, pour ne pas couper la journée de travail. Vous devez cependant éviter de lancer les hostilités trop tard. "Le rendez-vous doit être fixé juste avant le départ des collègues qui partent le plus tôt, conseille Yves Maire du Poset, auteur du livre "Toutes les clés du savoir vivre en entreprise" aux éditions Leduc. Ainsi, tout le monde peut passer une tête, ceux qui quittent l'entreprise à 17 heures comme ceux qui restent tard."

 

3. Invitez largement

Au moment de quitter son entreprise, on peut être tenté de se montrer sélectif sur la liste des invités. Erreur ! Vous risquez d'insulter l'avenir. "Invitez tout le monde, des plus hautes huiles à la femme de ménage, conseille Yves Maire du Poset. La vie est longue, vous avez toujours intérêt à laisser une bonne image en partant." Lui-même se souvient d'un gros contrat signé grâce à une assistante avec qui il était resté en contact. N'oubliez personne, car eux n'oublieront pas.

 

4. Ne soyez pas rancunier

Pourquoi inviter poliment ce collègue détesté, alors même que vous le quittez ? "Parce qu'inviter votre pire ennemi à votre pot de départ constitue probablement la meilleure des vengeances", sourit Yves Maire du Poset. Surtout, le blackilister ouvre la voie à des critiques, même après votre départ. "N'oubliez pas que tout le monde est au courant des histoires entre vous, rappelle Yves Maire du Poset. Si vous l'accueillez à bras ouvert, vous passez pour un artiste !"

 

5. Remerciez malgré tout

"Un discours, un discours, un discours..." Au cours d'un pot de départ vient inévitablement le moment où vous devez prendre la parole. Si vous êtes un orateur de haut vol, pas de problème. Si vous ne goûtez guère l'exercice, fendez-vous tout de même de quelques mots. Les remerciements font partie des figures imposées, même si on vous pousse vers la sortie. Impossible d'y couper, mais inutile d'en faire des tonnes. Trop d'hypocrisie sonnerait faux.

 

6. Ne mélangez pas les genres

Cette petite cérémonie consiste à dire adieu à ses collègues. Il n'est pas utile d'y associer famille ou amis. Même les relations professionnelles extérieures à l'entreprise n'y sont pas leur place. Pour dire au revoir à vos clients, invitez-les plutôt à déjeuner la semaine précédente. Le pot doit rester un rendez-vous interne.

 

7. Montrez-vous généreux

Sauf parfois lors du départ en retraite, c'est généralement le salarié sur le départ qui régale. Au moment des courses, vous devez absolument éviter la pingrerie, même s'il n'est pas question de casser sa tirelire. "Il ne faut pas se montrer radin, surtout au niveau des quantités, estime Yves Maire du Poset. Mieux vaut offrir du mousseux que de se retrouver à court de champagne." N'oubliez pas que certains convives pointeront le bout de leur nez bien après le coup d'envoi. Il serait dommage de vous retrouver à sec

 

8. Ne soulez pas tout le monde

L'alcool a beau être interdit dans le règlement intérieur, une certaine tolérance peut exister. Le plus simple consiste à se conformer aux usages en vigueur dans l'entreprise. Gardez cependant en mémoire que certains prennent la route après le pot. Si proposer du vin n'est pas un pousse-au-crime, les alcools forts sont plus problématiques. Vous pouvez éventuellement prolonger la fête dans un bar. Dans tous les cas, prévoyez jus de fruits et sodas pour les collègues qui ne boivent pas d'alcool.

 

9. Accueillez chacun

C'est votre départ et c'est votre pot. Alors, comportez-vous comme un hôte. Prenez le temps d'accueillir chaque convive individuellement par un petit mot et une invitation à aller se servir. "Même si vous ne leur consacrez que 3 secondes, ce moment est important. Lorsque vous serez parti, vos invités s'en souviendront", assure Yves Maire du Poset.

 

10. Laissez venir les cadeaux

Souvent, la tradition veut que l'on offre au moment du pot des cadeaux au collègue qui s'en va. Evidemment, cette initiative ne vous revient pas. Mais vous pouvez quand même simplifier la vie des collègues qui vous veulent du bien. Evitez, par exemple, d'envoyer votre e-mail d'invitation à des destinataires cachés. Ils pourront ainsi savoir qui est convié aux réjouissances. Plus pratique pour organiser la collecte !

 

Fabien Renou

Le Journal du Net

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 08:50

Entreprises, vous vous plaignez que la mobilité interne ne marche pas. A qui la faute ? Avez-vous seulement pris la peine de préparer vos équipes à l'esprit de mobilité ?

 

D’un côté, il y a cette idée que la mobilité interne, c’est bon pour le corps et les neurones, c’est tonique pour l’entreprise et c’est le garant de sa vie future ! De l’autre côté, une réalité plus triste : la mobilité interne est anecdotique dans les entreprises ! C’est en effet ce que disent toutes les enquêtes menées sur ce sujet (enquêtes annuelles INSEE et APEC) : la mobilité reste cantonnée à la mobilité verticale (je grimpe d’un échelon donc je suis mobile) et à la mobilité externe (je sors donc je suis mobile). 

 

La vraie mobilité interne. Quant à la vraie mobilité qui consiste à opérer un réel changement de métier ou de fonction ou encore de département au sein d’une même entreprise, celle-ci reste poussive (elle est estimée à 1% par an). Chacun en effet se défie naturellement de ce qui peut, dans le changement, présenter des risques : « par les temps qui courent, je préfère ne pas changer… » ou bien venant des managers : « je préfère ne pas prendre le risque de recruter quelqu’un en interne qui n’est pas exactement conforme aux standards de mon métier, de mon secteur, de mon département » ou encore : « pourquoi susciterais-je la mobilité des bons éléments de mon équipe… ? »  Et c’est ainsi que l’immense majorité des salariés ne connaît jamais de mobilité interne alors même qu’elle est souhaitée par l’entreprise et par les salariés eux-mêmes ! 

 

Certes, il faut rappeler que les transformations des 30 dernières années n’ont guère favorisé l’esprit de mobilité dans l’entreprise : les évolutions de l’organisation, les temps de travail de plus en plus courts, les exigences de l’actionnaire, l’ouverture internationale…  Bref des changements radicaux qui ont entraîné une perte de confiance générale et franchement diminué l’attrait pour la mobilité, des salariés comme du management !

 

Les trois conditions d'une mobilité interne retrouvée. Or pour que l’entreprise réussisse ce pari de développer la mobilité interne, il faut impérativement réunir trois conditions sur le plan pratique : d'abord, en haut lieu, une vraie volonté de mobilité doit s’exprimer clairement comme un objectif majeur ; ensuite des outils faciles à utiliser par tous doivent être accessibles, avec une Bourse de l’emploi crédible, un référentiel métiers compréhensible d’où que l’on soit dans l’entreprise, une gestion de carrière véritablement formée au métier de l’Evolution Professionnelle ; il faut enfin des salariés capables de promouvoir leur offre professionnelle et d'aller vers les autres.

 

Et c’est sur ce troisième point crucial que, toujours, le bât blesse : savoir parler savamment de son offre professionnelle et personnelle et savoir créer des liens constituent en effet un puissant carburant pour accélérer la mobilité interne.  Se priver de ce carburant, c’est se contenter d’une mobilité en panne…

 

Aussi, afin de réactiver ce trio vertueux, je suggère, en parallèle au développement des compétences techniques (qu’il ne faut évidemment pas diminuer), de relancer des programmes de formations aux techniques relationnelles avec deux priorités : apprendre au salarié à parler clairement et de manière attrayante de son offre professionnelle et de ses ambitions. Ce qui nécessite un minimum de travail préalable sur les éléments majeurs de cette offre : quels sont mes Registres de Performance, quels sont les éléments clés de ma Personnalité, quel est mon Potentiel ? Un travail préalable qui exige également de lui apprendre à retrouver le chemin du lien avec les autres, dans l’entreprise comme hors de l’entreprise. Il ne suffit pas en effet de parler du Réseau (comme tout le monde…), encore faut-il savoir l’activer avec doigté et professionnalisme !

 

Les avantages de la mobilité interne. Et puis former ses salariés au relationnel, cela ne présente que des avantages pour l'entreprise. Vous pensez qu’il y a un risque de les voir partir à l’extérieur ? C’est faux dans 9 cas sur 10 : quand on a formé quelqu’un, on se l’attache ! Pour nos jeunes dont tout le monde craint l’esprit d’indépendance, n’est-ce pas le moyen le plus efficace de les remettre dans le rang ? Pour nos seniors dont l’actuel mauvais traitement les fait se rétracter, n’est-ce pas le bon moyen de les remettre professionnellement « en devenir » ? Enfin, réactiver les liens, faire se rencontrer les gens, est surtout un formidable aiguillon pour bousculer quelque peu l’entreprise afin de la rendre plus créative et davantage dans un esprit de conquête !

 

Sur ce sujet du relationnel, hélas, l’entreprise ressemble le plus souvent à ces parents qui, craignant par trop le dehors, se retrouvent quelques années plus tard « scotchés » avec leurs Tanguy ! « Dur, dur » en effet de les rendre mobiles après les avoir si longtemps oxydés… ! C’est pour toutes ces raisons que la mobilité interne est pour l’entreprise un grand pari plein d’espérances !

 

 

Yves Maire du Poset

Président de PILOTER MA CARRIERE

Auteur de « L’art de parler de soi » (octobre 2011 aux Editions LEDUC.S)

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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 10:18

Article écrit par Fabien Renou et publié le 31 mai 2011 sur le Journal du Net (un article auquel j'ai modestement contribué...)

 

Comment progresser dans ma carrièreVous commencez à emmagasiner de l'expérience et vous aimeriez bien évoluer dans votre entreprise et dans votre carrière ? Malheureusement, la seule promotion possible passe par le management d'équipe. Or, vous n'avez pas les épaules, l'ambition ou même l'envie d'encadrer les autres. Comment faire passer le message ? Quelles autres voies emprunter ? Quelles solutions adopter pour ne pas rester bloqué ? Voici nos réponses.

 

Lire la suite sur le Journal du Net

http://www.journaldunet.com/management/emploi-cadres/progresser-sans-manager

 

 

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 12:20

 

 logo journal du net 

Des idées nouvelles pour "booster" votre carrière tout en contribuant à relancer le relationnel dans l'entreprise 

  

Pas si facile de conduire sa carrière par les temps qui courent…

 

jdn 4 maiCar depuis 30 ans, les cadres ont été mis à mal. Entre les transformations des dernières années qui ont littéralement éclaté les responsabilités dans l’entreprise et les injonctions de toutes sortes qui leur sont tombées dessus, on peut dire que les cadres ont perdu du terrain sur trois tableaux : leur importance quant à la décision managériale a diminué ; leur rôle a été transformé par l’hypertrophie technique du monde professionnel : de relais avant tout relationnels, chargés de transmettre la bonne parole, ils sont devenus de simples relais techniques ; enfin leur temps a été soumis à une pression si aiguë qu’ils ont été privés de toute réflexion personnelle sur leur évolution.

 

En somme, un déséquilibre s’est produit qui a progressivement renfermé les cadres sur eux-mêmes et leur technique ; entraînant, à leur insu, un immense recul du relationnel dans l’entreprise.

 

Conséquence de ces changements : les cadres ont perdu la main sur leur avenir ! Et, plus que jamais, ils souffrent de deux maux : faute d’un temps suffisant de réflexion personnelle, ils ne maîtrisent plus leur offre professionnelle et ils souffrent d’isolement. Présenter son offre professionnelle de manière synthétique, concrète et convaincante - un exercice pourtant on ne peut plus vital dans l’entreprise - est devenu une vraie difficulté, voire une souffrance… Or n’étant pas à l’aise dans cet exercice, comment espérer d’eux qu’ils aillent vers les autres et enrichissent leurs liens ainsi que ceux de l’entreprise ?

 

Constat plus cruel encore : appauvris dans leur fonction, ils continuent d’être sollicités dans l’entreprise pour leur exemplarité… en dépit d’un climat relationnel asséché, fait bien souvent de perte de confiance et de sens, de démotivation et de stress… Autant de faits qui ajoutent à l’affaiblissement de leur position.

 

Face à cette contrainte, comment peuvent-ils reprendre la main ? Et comment l’entreprise peut-elle les y aider ?

 

Une solution nouvelleLa voie que je recommande est celle-ci : il faut que les cadres  améliorent leur Marketing de soi et que l’entreprise les aide dans cette nouvelle mission dont la vocation à terme est de réactiver le relationnel en son sein. 

 

L’entreprise doit en effet leur proposer de travailler sur de nouveaux outils qui les sortent de leur isolement et de cette rétractation mortifère sur leur seule fonction technique. Les cadres doivent pouvoir travailler sur eux et sur leur offre : sur leurs atouts, leurs succès et sur leur caractère distinctif. Avec l’idée de retrouver un peu de leur puissance comme Hercule qui, « par les monstres qu’il cherchait et qu’il écrasait, se prouvait à lui-même sa propre puissance. » (ALAIN) Mais surtout avec l’objectif de reconstruire des liens solides avec leurs pairs, en interne comme en externe, et d’en tirer bénéfice.

 

Fierté ainsi retrouvée de savoir parler de soi et envie réactivée de partager avec les autres…, voici de nouvelles sources pour redorer le blason des cadres. Et, par effet naturel de leur rôle de transmetteurs de ces nouveaux outils maîtrisés, de redorer celui de leurs équipes !

 

Des cadres plus relationnelsC’est donc à un nouvel état d’esprit vertueux que j’invite les cadres et l’entreprise et dont les effets bénéficieront à tous ! Un état d’esprit qui favorisera le lien et l’ouverture aux autres, en interne comme en externe ; qui, par la conscience plus forte que les cadres auront de leurs possibilités, les optimisera et en élargira le champ ; un état d’esprit, enfin, qui, par le travail sur soi et sur le relationnel auquel il conduit, augmentera l’esprit de mobilité et de créativité dont l’entreprise a tant besoin.

 

Journal du Net, Tribune du 4 mai 2011

http://www.journaldunet.com/management/expert/49833/cadres--reprenez-la-main-sur-votre-carriere.shtml

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