Vous avez dit Ressources Humaines... ?
Le blog d'Yves Maire du Poset
Un mardi soir de février 2008, dans un bistrot en haut de l'avenue de la Grande Armée, le XVI, j'attends mon ami Olivier de Clermont-Tonnerre qui fait le même métier que moi (mais dans un autre cabinet) et avec qui nous nous retrouvons régulièrement.
Non pour nous complaire dans un lieu de perdition... mais pour bavarder et échanger sur nos expériences et sur les difficultés de ce dur métier qui consiste à accompagner des personnes vers de nouveaux horizons professionnels.
Mon premier livre va sortir dans quelques semaines, je savoure l'idée de ce moment très nouveau pour moi : et si je faisais un tabac du genre Amélie Nothomb...? Bien sûr je plaisante mais tout de même, dans ce genre de circonstance, on a le droit de rêver... Ce qui est sûr, c'est qu'à cet instant, franchement, je n'imagine pas ce qui va suivre...
Olivier arrive et, comme d'habitude, nous parlons de nos succès et de nos difficultés quand soudain, l'idée surgit comme une évidence : nous allons écrire à deux un livre pratique pour conforter nos "ouailles" respectives face à l'épreuve des entretiens de recrutements.
Notre conviction est faite : ces entretiens de recrutement sont une vraie poisse pour tout le monde ! Tout y est fait pour se planter, les pièges y sont légion, le temps va si vite, les idées fusent, les paroles aussi hélas... Ici : "Zut, j'ai dit une c...!" Là : "Aïe, voila la question à laquelle je n'avais pas songé... " ou encore : "Comment ai-je fait pour oublier de dire ceci ou cela...?"
Bref, l'entretien de recrutement, c'est le lieu où règne l'imprévu. Pire, dans la plupart des cas, il ne laisse hélas derrière lui que des sentiments de frustration, d'incertitude et un flou artistique quant à la suite des événements...
Ce soir-là, nous nous sommes donc dit qu'il fallait répertorier les meilleures parades, repérer les meilleures phrases et aussi celles qu'il valait mieux éviter ! Et qu'un tel livre ferait un excellent entraînement pour tous les futurs recrutés, pour ceux qui veulent quitter leur entreprise comme ceux qui veulent évoluer dans la même entreprise. Nous avons aussi pensé à ceux qui veulent reprendre du collier après une longue interruption, à ceux que l'âge avancé défavorise, à ceux que la jeunesse fragilise, à ceux qui n'aiment pas parler d'argent, à ceux qui craignent les questions embarrassantes, à ceux..., à ceux qui ont tout intérêt à mieux se préparer pour décrocher le job !
Non vraiment, je ne pensais pas ce soir-là qu'à la veille de la sortie de mon premier livre, nous allions, avec Olivier, passer l'hiver 2008 à travailler à ce nouveau livre !
Bonne lecture à tous.
Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, je devrais me réjouir, moi qui accompagne les restructurations et le retour à l’emploi. Car les Plans sociaux ou PSE (Plans de Sauvegarde de l’Emploi) fleurissent dans cet immense maelstrom économique ! Hé bien non, cela me met en fureur. Ce qui pouvait être acceptable jusqu’alors (accompagner les salariés dans un reclassement dynamique en cas de justes restructurations) l’est de moins en moins. Car que voit-on ? D’un côté, un manque incroyable de préparation des salariés qui sont « invités à sortir » et de l’autre, un marché de l’emploi qui se réduit comme une peau de chagrin. Un effet de ciseau mortel et terriblement anxiogène dont il est urgent de sortir ! Des moyens existent mais mon métier ne peut se substituer, seul, à ceux qui ont la charge de préparer l’avenir des salariés et celui du marché.
Les salariés sont en effet mal préparés sur les deux sujets principaux permettant de rebondir : une vraie réflexion sur leur valeur ajoutée et sur leur capacité relationnelle. A quoi s’ajoute le plus souvent un problème de niveau d’employabilité dont, généralement, ils n’ont pas conscience. Quelles sont en effet les compétences dont ils disposent ? Quelles sont leurs vraies motivations ? Et quelle est leur personnalité ? Au fond, trois questions simples sur lesquelles ils n’ont pas consacré une minute de réflexion, pas plus que leur entreprise d’ailleurs, pour mieux aborder l’étape suivante, même après 20 ans d’expérience professionnelle. Sur leur capacité relationnelle, le constat n’est pas meilleur : dans neuf cas sur dix, les salariés sont seuls, loin de leurs pairs, coupés du monde et de leurs relais naturels, y compris dans leur propre entreprise. Qui plus est, ils sont handicapés sur le « comment faire ? » pour activer les quelques liens dont ils disposent. Ce n’est pas un hasard si l’on parle tant de réseau dans les journaux…. Enfin lorsqu’un problème d’employabilité se pose, c’est toujours au moment de passer l’obstacle ! Avec un bilan de compétences sous-utilisé, une gestion des carrières quasi inexistante et une formation qui forme avant tout les mieux formés, il faut dire que l’entreprise a sa part de responsabilité dans ce manque cruel de préparation.
Quant au marché de l’emploi, il est terrifiant ! D’un côté, les besoins d’un monde nouveau n’ont jamais été si importants (bâtiments intelligents et propres, transports non polluants, développements technologiques de toutes sortes, aides à la personne, demandes des pays émergents propices à nos exportations, etc.) ; et de l’autre côté, une économie traditionnelle qui se meurt en douceur sans aucun projet alternatif. Il suffit de songer, pour s’en convaincre, aux moyens puissants des grands groupes du CAC 40 et à leur si faible capacité à produire de nouvelles idées, de nouvelles activités, de nouvelles richesses. Ce qui a primé chez eux depuis de nombreuses années, ce n’est pas tant le souci du développement que celui de la gestion ; d’abord en délocalisant sans réflexion sur les conséquences à long terme de telles pratiques ; ensuite en dépouillant progressivement l’entreprise de ses activités périphériques quitte à faire de celle-ci un arbre mort ; enfin en cherchant la synergie à tout prix avec le seul objectif obsessionnel de la rentabilité maximum et instantanée, quitte à priver l’entreprise des ressources nécessaires à la construction de son avenir. Et si l’on ajoute à tout ceci la totale absence de projets politiques et économiques publiques d’envergure, c’est-à-dire intégrant cette difficile notion du long terme, il y a vraiment de quoi s’inquiéter pour qui cherche un emploi. Oui, il faut dire que l’entreprise et les pouvoirs publics ont aussi leur part de responsabilité dans la torpeur du marché actuel !
Nous vivons en effet un incroyable paradoxe que la crise économique accentue : d’un côté, des salariés de plus en plus invités à prendre en main leur avenir et de l’autre, un marché si mal conduit, avec si peu d’esprit de développement et de créativité qu’il laisse tout un chacun dans l’angoisse terrible de celui qui a perdu son chemin !
Un paradoxe que l’on peut, malgré tout, résoudre en agissant sur deux fronts : d’une part en créant les conditions nécessaires à une meilleure prise en main du destin professionnel de chaque salarié et d’autre part en enrichissant le management de l’entreprise comme celui des institutions publiques de compétences de développeur et de créateur qu’à l’évidence, il ne possède pas suffisamment.
Pour les salariés, je suggère de mettre en place au sein de chaque entreprise une vraie réflexion sur l’état des compétences de chacun. Une réflexion guidée par le management mais intégrant la participation de chaque salarié. Avec une idée forte : celle de générer des gains de compétences liés au savoir-être. Car ce dont l’entreprise a besoin pour développer et créer davantage, ce n’est pas tant de technique que de relationnel. Alors apprenons aux salariés à rédiger sur quatre pages les éléments clés de leur valeur ajoutée comme s’il s’agissait de faire leur « plaquette commerciale » afin de les préparer à se vendre en interne comme en externe. Les deux avantages de cette technique sont de permettre au salarié de voir enfin clair sur soi et d’intégrer les autres dans cette réflexion : ceux que l’on côtoie comme ceux à qui cette valeur ajoutée ainsi dégagée est destinée. Dans ce temps de crise dans lequel l’aveuglement règne, en haut comme en bas, c’est le meilleur moyen de mobiliser chacun sur de nouveaux projets pour l’entreprise que tous peuvent partager.
Pour le management de l’entreprise, je suggère de faire le pari de la créativité pour davantage de développement. D’une part en récupérant les bienfaits de l’opération précédente faite avec les salariés et d’autre part en cherchant à muscler leur équipe de managers de profils différents. Trop de clonage assèche les entreprises. On le sait depuis longtemps, la créativité ne peut s’exercer qu’à partir de points de vue qui se sont confrontés. Encore faut-il permettre ces rencontres de profils différents dans l’entreprise, et les gérer. Aussi, décideurs de l’entreprise comme de l’institution publique, sans vouloir faire de vous des adeptes d’une nouvelle discrimination positive, osez intégrer quelques philosophes, quelques psychologues, quelques sociologues à vos équipes d’ingénieurs, d’énarques et de diplômés d’écoles de gestion. Mais oui, osez recruter quelques lettrés ! Croyez-moi, ils en savent plus que vous sur les Hommes et leurs ressorts, sur l’équilibre nécessaire entre l'économique et l'humain mais aussi sur la vision à long terme dont notre monde a tant besoin !
* Livres de Thomas Philippon (Le capitalisme d’héritiers, la crise française du travail au Seuil), celui de Pierre Cahuc et Yan Algan (La société de défiance chez Editions rue d’Ulm) et celui de Jean-Marie Descarpentries et Philippe Korda (L’entreprise réconciliée, comment libérer le potentiel des organisations chez Albin Michel)
« Le mieux est de plonger dans cette Bible qui vous permettra d’être à l’aise quelles que soient les circonstances… » Le Parisien/Aujourd’hui le 3 mars 2008
« Mieux qu’un guide, un petit traité de l’art de se vendre » Le Bien Public le 29 février 2008
« Vous dites une chose intéressante : savoir parler de soi, c’est savoir écouter l’autre ! » Philippe GIRARD, Radio Suisse Romande le 5 mars 2008
« Un livre utile pour tous » Nicolas Stoufflet, France Inter, le 17 mars 2008
« La bonne nouvelle de l'ouvrage est que bien « se vendre » peut rapporter gros et que cela s'apprend » Les Echos 19 mars 2008
« Parler de soi libère : on se sent plus fort pour aller vers les autres ! » Le Journal du Net le 26 mars 2008
« L’objectif de l’ouvrage : vous donner toutes les clés pour devenir maître dans l’art de parler de vous » Action commerciale, avril 2008
« Parler de soi, un atout essentiel en société » L’AGEFI ACTIFS 28 mars 2008
« Un outil bien conçu et efficace » La Tribune 22 avril 2008
« Un livre qui vous permettra de devenir un bon communicant » France 5 le 21 avril 2008
Interview d'Yves par Pascal GERVAIZE France Bleu Bourgogne le 12 mai 2008
Interview d'Yves par Nicolas FAUVEAU France Bleu Gironde le 13 mai 2008
« Parler de soi, un travail d'artiste !» MisterGoodJob 13 mai 2008 http://www.mistergoodjob.fr/2008/05/19-2-minutes-pour-bien-se-vendre/
« Et si vous appreniez à parler de vous ? Tout un art ! » MANAGEMENT mai 2008
Deuxième partie de l'interview de Nicolas FAUVEAU sur France Bleu Gironde le 19 mai 2008 à 10H45
Interview d'Yves par Marie-Ange PINELLI France Bleu Franche Comté le 20 mai 2008
Article de Cécile TESSEYRE dans COURRIER CADRES.com le 29 mai 2008
http://www.courriercadres.com/content/savoir-se-vendre-sur-un-salon-de-l%E2%80%99emploi
« Yves Maire du Poset propose une stratégie en trois phases pour réussir sa prise de contact et entamer la rencontre sur de bonnes bases » Courrier Cadres juin 2008
« Peu de théorie, beaucoup de pratique dans cet ouvrage vite indispensable.» 20 minutes, 2 juin 2008
Interview d'Yves par Pascal LE GUERN sur FRANCE INFO le 25 juin 2008 (10H57, 15H19, 1H50, 3H50 et 5H21...) "Entretien d’embauche, dialogue avec un collègue de travail, cocktail... dans le milieu professionnel ou personnel, on est amené à se présenter, à raconter ce qu’on fait dans la vie. On s’aperçoit souvent que l’exercice n’est pas si évident que cela... Rater sa présentation, c'est un mal français...! Parler de soi, ça ne s'improvise pas ! Et il s'agit de donner envie tout de suite !"
"L'important est de marquer les esprits et de donner envie d'approfondir la relation" CAPITAL juillet 2008
"Yves Maire du Poset vous invite à profiter des vacances pour un check-up général de votre carrière... Exercices à faire à la plage !" NEWZY juillet 2008 : 449 visites au 10 octobre 2008...
http://www.newzy.fr/videos/3-conseils-pour/faire-son-bilan-de-competences.html
"Parlez-moi de vous..." Bizarrement, c'est souvent la question qui bloque au cours d'un entretien de recrutement. Yves Maire du Poset, consultant RH, vous livre le mode d’emploi pour franchir le cap." NEWZY juillet 2008 : déjà 4093 visites au 10 octobre 2008...!
http://www.newzy.fr/3-conseils-pour-/se-vendre-en-2-mn-2.html
"Un mois d'août au bureau, c'est une opportunité d'enfer, sur tous les plans. Conseils et astuces pour exploiter au mieux cette période avec Yves Maire du Poset" AUFEMININ.COM août 2008
http://www.aufeminin.com/mag/psycho/d4449.html
"Parce que les premiers instants sont décisifs, explique Yves Maire du Poset, (...) il faut savoir faire mouche en quelques secondes !" REBONDIR septembre 2008
Quelques blogueurs sympa qui parlent de mon livre...
http://delivre.wordpress.com/2008/05/01/comment-se-vendre-avec-un-discours-percutant/
http://www.archimarketing.com/marketing/presenter-son-activite-professionnelle-71
"Ce guide détaille avec clarté les différentes phases de cet exercice de persuasion." Sege ZAGDANSKI, CAMPUSMAG juin 2008
http://www.planetecampus.com/medias/magazine/080606112704_campus_mag_130.pdf
Charlotte SAVREUX parle de "2 minutes ...pour bien se vendre, l'art de parler de soi"
mercredi 12 novembre dans l'émission Bien-Etre, sur DIRECT 8
"La porte de l'ascenceur s'ouvre et vous tombez face au responsable que vous vouliez rencontrer depuis longtemps. Une aubaine ? Attention vous n'avez que quelques secondes pour placer votre "pitch" et éveiler son intérêt. Pour y parvenir, suivez les conseils de Yves Maire du Poset " MANAGEMENT décembre 2008