Sa disparition me fait me souvenir qu’il fut le premier à me publier. A l’époque, il était le Rédacteur en chef des Echos.
C’était en 2002, la déroute de Jospin m’avait poussé à prendre la plume, faute d’avoir trouvé dans la Presse le commentaire que j’attendais sur cet événement incroyable.
J’avais donc rédigé un article sur ce sujet que je lui avais envoyé ainsi qu’aux autres grands quotidiens.
Dès le lendemain, c’est lui qui accepta le premier de le publier : « La France n’aime pas le terrain…» parut le 25 juin 2002*. J’avais une moitié de page rien que pour moi, avec ma photo, le titre de Consultant spécialisé en développement et la fierté d’un succès inattendu.
Aujourd’hui, je veux dire à ses proches, que sans son aide et son courage de publier l’illustre inconnu que j’étais, je n’aurais peut-être jamais eu l’audace de recommencer : depuis j’ai pondu de nombreux autres articles dans La Tribune dont il devint le patron puis dans d’autres journaux.
Mais, surtout, il m’a donné cet immense culot de passer à une autre étape : écrire des livres.
Je ne l’ai jamais rencontré mais la confiance qu’il m’a accordée est un bien précieux dont je continue à tirer parti avec bonheur.
C’est avec tristesse mais aussi avec la plus grande sympathie que je pense à lui !
*un article qui d’ailleurs est toujours d’actualité… La France n'aime pas le terrain... (Les Echos 25 juin 2002)