J’ai œuvré de nombreuses années dans les Ressources Humaines (j’ai dirigé le développement des compétences d’une banque internationale). J’ai aussi été créateur d’une entreprise (que j’ai, depuis, revendue à un grand groupe français) et je suis un spécialiste du développement (j’ai écrit sur ce sujet des articles publiés par la presse économique). Partout où je suis passé, j’ai su réconcilier stratégie de l’entreprise et intérêt des individus, objectifs des opérationnels et objectifs des RH. Aujourd’hui, j’accompagne des individus pour qu’ils retrouvent une activité (je fais de l’outplacement et mets en œuvre des PSE). Là aussi, je continue de réconcilier : une offre pauvre et une demande forte si mal organisées.
Car enfin, qu’il s’agisse de l’emploi (je pense au sort des seniors comme des plus jeunes sur le marché du travail…), de GPEC (à qui une récente obligation redonne soudain de la jeunesse…), de formation (qui a tant de mal à former ceux qui en ont le plus besoin...), du Bilan de Compétences qui ne marche pas (moins de 0,5 % des salariés du privé font un bilan par an…), de mobilité interne qui peine à se développer (1,1 % des cadres ont changé de service en 2006...), etc., il faut reconnaître que nous avons du mal sur tous ces sujets. Ce qui frappe, c’est en effet notre difficulté à trouver des solutions qui marchent dans un monde économique qui change et se durcit : précarité accrue, clivages de plus en plus larges entre des grands groupes ordonnateurs qui arrivent encore à maintenir un peu de sécurité et un tout autre monde économique rendu au sort de sous-traitant et plongé dans l’insécurité.
Pour contrer ces mauvaises tendances, ma conviction est qu’une plus forte implication de chacun (salariés, responsables de Ressources Humaines et décideurs) dans le rôle qui est le sien changerait sensiblement le cours des événements. Rien ne peut se faire si ceux qui sont concernés ne sont pas à fond « dans l’histoire » ! Or la réalité est tout autre. Le DIF (Droit Individuel à la Formation) n’en est-il pas le meilleur des exemples ? Au lieu d’entraîner une vraie mobilisation des salariés sur leurs besoins de formation, celui-ci a fait un « flop », laissant chacun dans l’interrogation, la passivité ou, pire, dans l’ignorance absolue de cet avantage notoire. L’idée de ce blog est de partager des idées concrètes qui marchent pour que chacun soit davantage acteur de son parcours professionnel.
Yves Maire du Poset